Dommages collatéraux suite aux élections municipales, l'UMP a préféré faire élire ou ré-élire des Maires socialistes à Avignon , Carpentras, Apt.. alors qu'elle ne se plaigne pas de perdre un siège!
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Sénatoriales en Vaucluse : tous sur le pied d'une guerre incertaine
Par Jacques Boudon
Créé le 09/07/2014 06:15
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Les conseils municipaux ont changé
Pour
être complet, on rappellera que la situation politique n'est plus celle
de 2004. Les municipales sont en effet passées par là, amenant, avec
les résultats que l'on sait, une cohorte de nouveaux grands électeurs.
Ainsi, si les socialistes n'ont globalement pas fait meilleure figure
dans le Vaucluse que dans le reste du pays, ceux-ci ont tout de même
gagné Avignon et conservé Carpentras (conquis par la gauche en 2008).
Mais surtout, le FN est entré massivement au sein des conseils
municipaux, apportant ses grands électeurs, "
une centaine sur le papier", dixit Philippe Lottiaux.
Sauver les sénateurs UMP
On
pourra comprendre, à l'éclairage de l'ensemble de ces paramètres que
certains, au sein de l'UMP, ne sont pas forcément rassurés sur l'avenir
de leurs représentants au Sénat.
Avec le scrutin de liste
alternant hommes-femmes, pour que MM. Milon et Dufaut retrouvent le
Palais du Luxembourg, il faudrait en effet que l'UMP décroche les trois
sièges. Et ça, c'est loin d'être gagné. De plus, qui des deux sénateurs,
dans ces conditions, accepterait de se retrouver en 3e position ? Aucun
des deux, bien évidemment. C'est pour cela que l'UMP a trouvé une
solution qui évitera bien des déchirements dans un parti qui n'a pas
besoin de ça en ce moment : il y aura forcément deux listes, chacune
conduite par l'un des deux sortants.
Ce n'est pas tout. S'ils
veulent être sûrs de ne pas laisser l'un des deux postulants sur le
carreau, les grands électeurs de la famille UMP ont tout intérêt à ne
pas se ruer comme un seul homme sur l'une des listes, mais devront se
répartir le plus harmonieusement possible sur les deux qui seront en
lice.
Dans ces drôles d'attelages, Alain Milon a trouvé un accord
avec l'UDI : le maire de Valréas devrait figurer en 5e position sur la
liste. Quant à Alain Dufaut, il a enfourché le cheval de bataille "
du tripatouillage électoral".
Le désamour entre le Fn et les bompard complique la donne
L'union
entre le FN et la Ligue du Sud aurait sans doute assuré au Vaucluse
d'avoir un sénateur d'extrême-droite. Mais la donne a changé. Jacques
Bompard voulait imposer son épouse en tête de la liste d'union, mais le
manque de représentativité de ce microparti à l'échelle du département
et a fortiori aux quatre coins de la France, n'a pas incité le FN à
poursuivre la discussion. Pour autant, même si l'idée d'emporter un
siège au Sénat semble s'éloigner pour la tête de liste Philippe Lottiaux
(conseiller municipal d'opposition à Avignon, il est arrivé en tête au
soir du 1er tour des municipales), il fera tout de même campagne : "
Si on ne présente pas un candidat en Vaucluse, vu les scores, on se présente nulle part ailleurs".
La liste devait d'ailleurs être validée hier soir. Hervé de Lépineau,
élu d'opposition à Carpentras, ou Joris Hébrard, maire du Pontet
compteraient parmis les élus légitimes pour l'accompagner. De son côté,
la Ligue du Sud a annoncé la candidature de Marie-Claude Bompard, maire
de Bollène, laquelle pourrait espérer la cinquantaine de voix à moins
que le parti surtout implanté dans le Haut Vaucluse ne s'allie au RPF en
la personne de François Vaute, élu d'opposition à Avignon et déjà
candidat.