Une photo bien sympathique de deux élus souriants.... qui pourraient s'entendre pour battre la gauche ..Allez! Serrez vous la main. Localement, la liste de droite la mieux placée doit gagner les Municipales 2014 comme aux élections Cantonales Nord de 2011 ( Sarrians/Carpentras Nord où le conseiller général PS Bayet fut largement battu grâce à une coalition des électeurs de toutes les droites.
Nous avons retrouvé l'article d'Avril 2013 dont parle un commentateur , nous vous proposons de le relire.....
"""
|
La machine à perdre
fonctionne à plein régime à Carpentras. A moins d'un an du prochain
scrutin municipal, on ne compte plus les coups bas, trahisons et
règlements de comptes à droite comme à gauche. Et c'est le candidat
Front national qui sourit.
Hervé de Lépinau, soutenu par le FN, sirote un café à la
table d'un bar avec vue sur l'hôtel de ville. Il s'imagine déjà en train
de récolter les fruits électoraux de la discorde. La victoire de Marion
Maréchal-Le Pen dans la circonscription de Carpentras Sud, lors des
élections législatives de 2012, a ouvert l'appétit du FN pour les
municipales. " Sur ce territoire, le FN a gagné un visage, et un
visage agréable, celui de Marion. Avec elle, nous pouvons gagner
Sorgues, Bédarrides et évidemment Carpentras ", avance M. de Lépinau.
A quelques mètres de là, Francis Adolphe, maire socialiste
de Carpentras, grimpe quatre à quatre les marches qui mènent à son
cabinet. " Je suis bien ici, je veux continuer ", lance-t-il en guise de candidature à sa propre succession. " Mais ça va être chaud ! Tout le monde veut la place " , concède-t-il .
La place, cet ancien producteur de spectacles la doit pour
une bonne part à ses adversaires. En 2008, la droite était partie en
campagne la fleur au fusil, certaine de sa victoire. " Cela fait des décennies que l'UDF, le RPR puis l'UMP font entre 65 % et 70% ",
rappelle Jean-Claude Andrieu, ancien maire UMP de la ville, battu en
2008. Sur un territoire où le PS ne fait habituellement que de la
figuration, les ambitions s'étaient multipliées à droite.
Au second tour, M. Andrieu avait affronté M. Adolphe,
candidat d'union de la gauche. Mais Patrick Bassot, candidat Front
national, et Jean-Luc Becker, ancien premier adjoint du maire sortant, à
la tête d'une liste dissidente divers droite, s'étaient invités à une
imprévisible quadrangulaire. Avec moins de 40 % des suffrages exprimés
et quelques centaines de voix d'avance, le candidat PS avait terminé en
tête. " M. Becker s'est maintenu sans aucun espoir de victoire. Il
voulait simplement ma mort politique pour jouer le coup d'après. Et le
coup d'après, c'est maintenant ", analyse l'ancien maire.
Comme en 2008, les candidatures ne manquent pas pour 2014.
Afin d'esquiver les batailles intestines, l'UMP Vaucluse, par la voix de
son président, l'ancien député Droite populaire Jean-Michel Ferrand, a
décidé que " le mieux placé prendra la tête, les autres pourront se ranger derrière ".
Le jeune député UMP Julien Aubert se verrait bien incarner
cette figure d'union et la relève dynamique d'une droite déchirée et
vieillissante. " Contre la gauche et le Front national, s'il faut aller au casse-pipe, j'irai sabre au clair, lâche-t-il, enthousiaste. Il faut juste s'assurer que la droite de Carpentras sera bien derrière moi. "
" Hors de question ", riposte M. Becker, qui
n'imagine pas avoir passé cinq années sur les bancs de l'opposition
municipale pour se faire souffler la première place à l'heure d'entrer
en piste. " Avec ou sans l'investiture de l'UMP, je suis candidat.
Aubert a débarqué à Carpentras il y a un an pour se trouver un fief.
C'est fait, et on l'a aidé. D'ici, nous le voyons beaucoup s'agiter sur
les bancs de l'Assemblée nationale, mais ce n'est qu'un apparatchik
politique et parisien. Pas ce dont la ville à besoin ", claque M. Becker.
Julien Aubert esquive les tacles de sa famille politique :
" Tous les argumentaires sur la pureté de la race vauclusienne
commencent à me les briser menu. Pour faire gagner la droite à
Carpentras, je suis prêt à me marier avec tout le monde, mais par pour
qu'on me refile une MST ", rétorque le jeune parlementaire. Antoine
Laval, ancien conseiller municipal et également candidat, modère
l'exaspération affichée : " En débarquant à Carpentras, Aubert m'a
dit que "l'UMP local, c'est comme l'Afghanistan, en pire". Il savait
parfaitement où il mettait les pieds. " Le patron de l'UMP départemental, M. Ferrand, se voit également comme un recours pour mettre fin aux divisions locales... " Ferrand ne comprend pas qu'il est en fin de course ", renvoie sèchement M. Becker, prêt à en découdre.
Au capharnaüm de l'UMP carpentrassienne répond le tohu-bohu
du Parti socialiste. La victoire de Mme Maréchal-Le Pen lors des
législatives de 2012 a laissé de profondes cicatrices sur l'équipe
municipale. La députée frontiste doit partiellement sa victoire à la
candidate socialiste, Catherine Arkilovitch. Arrivée en troisième
position à l'issue du premier tour, celle-ci a fait le choix de se
maintenir, malgré les sommations des dirigeants du PS et du maire de
Carpentras.
Depuis lors, la gauche locale est divisée entre les partisans du maintien et ceux du désistement en faveur du candidat UMP. "
Mme Arkilovitch a tenté d'être députée à tout prix, sans prendre en
compte les conséquences locales de son pari. Elle a échoué et elle a
quitté la ville. Les élus locaux, eux, sont toujours là. Nous portons la
croix d'avoir une députée frontiste pour nous représenter à l'Assemblée
nationale ", regrette M. Adolphe.
Le 11 juin 2012, lendemain du premier tour législatif, le
maire convoque son premier adjoint, Farid Faryssy, qui encourage la
candidate à se maintenir. Il lui rappelle les consignes de Solférino : " Faire lâcher Arkilovitch. " Le ton monte entre les deux hommes : " Adolphe m'attrape par les testicules, cherche une altercation. J'ai quitté la mairie le pantalon déchiré ", affirme M. Faryssy. L'histoire fait s'esclaffer la ville. " Une affabulation ", répond le maire qui, quelques semaines plus tard, retire ses responsabilités à son adjoint, justifiant qu'" il ne suivait pas ses dossiers ". M. Faryssy, ancien secrétaire de la section PS de Carpentras, ne digère pas son éviction et mène campagne contre le maire : " La seule chance de victoire pour la gauche à Carpentras, c'est que le sortant se retire. "
L'épilogue, l'UMP Andrieu le voit se profiler : " Si nous
partons divisés, comme en 2008, nous vivrons le même trip, mais ce
n'est pas au PS que nous ouvrirons un boulevard, mais au FN. "
Eric Nunès
� Le Monde""""
|
|
|
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire