En PACA, tout change pour que rien ne change…SOURCE BOULEVARD VOLTAIRE
Une quarantaine de conseillers sans doute siégera, soit le double de la précédente mandature. Les connaissant, je sais qu’ils ne se contenteront pas de siéger. Ils s’opposeront- je n’oserais dire résisteront pour reprendre le mot capté avec indécence par notre Super Résistant en peau de lapin-, car il leur appartient désormais d’incarner à eux seuls l’opposition au sein du Conseil régional face à une droite reptilienne, j’entends sans aucune colonne vertébrale doctrinale. La gauche, elle, en dépit des promesses d’entre-deux portes de Christian Estrosi de créer une improbable conférence territoriale – sur quelle base juridique, on ne sait ?- n’a qu’un droit et même qu’un devoir : celui de se taire.
Passons rapidement sur une campagne de second tour qui a atteint les limites de l’abjection et dont on ne retiendra qu’une image : un Christian Estrosi sommant sa concurrente de cesser de jouer avec ses cheveux durant le débat de France 3 mercredi dernier ! Sans doute un clin d’œil à certains de ses amis qui la préféreraient recouverte d’un voile intégral…
Avec l’arrivée de Christian Estrosi à la présidence de PACA, en remplacement d’un Michel Vauzelle retombé dans l’insignifiance dont il n’aurait jamais dû sortir, nous aurons certainement la parfaite illustration de la phrase du prince Salina dans Le Guépard : « il faut que tout change pour que rien ne change » ! Une majorité de circonstance, de bric et de broc – LR, UDI, Modem – s’est donc constituée pour que rien ne bouge en cette région. Une coalition appuyée par l’artillerie lourde médiatique, « artistique » et même religieuse parfois, plus puissante que la bombe à neutron : elle tue les consciences sans détruire les électeurs qu’elle envoie au pas cadencé voter pour l’adversaire de façade d’hier. De nouveaux hommes, pas des hommes nouveaux, vont remplacer la majorité socialo-écolo-communiste sortante – pardon, sortie- pour que rien ne change ! Le soutien au communautarisme, le clientélisme poursuivront leur petit bout de chemin destructeur de notre nation, notre démocratie et notre identité. On privilégiera telle association plutôt que telle autre. Mais au fond, tout continuera sans doute comme avant. En somme, la Sicile sans les princes… La Calabre sans les Pouilles. Pardon, la palabre sans les c…
Quel sentiment me submerge ? Le dégoût ? Il y aurait de quoi. Et puis non, finalement : la fierté. La fierté d’avoir été le colistier de celle qui a compris que laMarseillaise continue les prières de Jeanne, pour reprendre la phrase de Sieburg, cet Allemand qui écrivit avant-guerre un livre intitulé Dieu est-il Français ?
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