Nous saluons le retour du" Comtadin ", et remercions JP Chabanne de cet article.
"""Retour du "Comtadin" sur ses terres natales !
L'Hebdo
"le Comtadin" est actuellement un journal hebdomadaire de la presse
écrite française régionale. Sa diffusion est faite sur l'ensemble du
département de Vaucluse.
En
1946, Léon Igoulem, imprimeur de son métier, renomme l'ancien hebdo
appartenant à son épouse née Batailler "Le Ventoux" en « Le Comtadin ».
Quand j'en suis devenu « rédacteur en chef » (sans trop de mal puisque j''étais tout seul !) en 1975, j'étais le premier journaliste (professionnel avec carte de presse) n'ayant jamais écrit dans cet hebdo (sic) et j'ai donc découvert un hebdo tout à fait singulier qui «s'écrivait tout seul» jusque là !
J'ai formé ensuite au journalisme Annick Bassotti qui devint mon bras droit rédactionnel avant de devenir à son tour "rédactrice en chef".
Cet
hebdo était fait "à l'ancienne" (en typographie, cet art d'assembler
des caractères mobiles afin de créer des mots et des phrases qui avait
été mis au point vers 1440 par Gutenberg (!!!), avec des caractères
mobiles en plomb (que l'on fondait après usage) (d'où l'expression
« fondre les plombs »), montage à la pincette sur le "marbre" de pierre
et de bois, en colonnes, puis épreuves de corrections vers le
journaliste, encrage à l'encre grasse et roulage à la presse !). C'était
magnifique ! Avec des odeurs que j'ai encore dans le nez !
Il
accueillait, depuis des décennies, tous les communiqués de la vie
associative (sportive, culturelle, patriotique, sociale, politique,
municipale, etc.) et il fut le lieu de sérieuses « empoignades »
d'idées !
C'était d'ailleurs la recette de son succès : sans parti pris, sans ligne éditoriale (jusqu'à ce que j' arrive...), sans censure (autre que pour la diffamation, rigoureusement interdite). Il était le véhicule privilégié de l'information locale spontanée.
Je m'en suis beaucoup servi pour écrire (avec Georges Brun) "Si le Comtat m'était conté" (10.000 exemplaires tirés chez Batailler !)
L'autre recette de son succès c'est qu'il était le support privilégié des «petites annonces» (très lues) et des «annonces légales» (très lucratives !).
Cet hebdo était pour le moins très «rentable» et il y avait de bonne raisons à cela : une bonne gestion, d'abord, des Igoulem père et fils, des lecteurs fidèles (tous les vendredis, dans tout le Comtat, on achetait « le Comtadin » comme son père et son grand-père avec une fidélité incroyable) une fabrication « économique » et des « recettes » de rentabilité incroyables ! Jugez-en :
C'était d'ailleurs la recette de son succès : sans parti pris, sans ligne éditoriale (jusqu'à ce que j' arrive...), sans censure (autre que pour la diffamation, rigoureusement interdite). Il était le véhicule privilégié de l'information locale spontanée.
Je m'en suis beaucoup servi pour écrire (avec Georges Brun) "Si le Comtat m'était conté" (10.000 exemplaires tirés chez Batailler !)
L'autre recette de son succès c'est qu'il était le support privilégié des «petites annonces» (très lues) et des «annonces légales» (très lucratives !).
Cet hebdo était pour le moins très «rentable» et il y avait de bonne raisons à cela : une bonne gestion, d'abord, des Igoulem père et fils, des lecteurs fidèles (tous les vendredis, dans tout le Comtat, on achetait « le Comtadin » comme son père et son grand-père avec une fidélité incroyable) une fabrication « économique » et des « recettes » de rentabilité incroyables ! Jugez-en :
1) toutes
ses ventes se faisaient «fermes» (entendez par là qu'on en achetait le
nombre qu'on voulait, mais sans possibilité de reprise, village par
village).
2) Son tirage était de 5.000 à 10.000 (en fonction des périodes)
3) Il était imprimé à l'Imprimerie Batailler (nom de la maman de Roger Igoulem et épouse de Léon Igoulem)
4) Il
y était plié et préparé sur place (à la plieuse à pied !) pour
livraison dans les dépôts de presse les plus divers (tabac, presse,
épiceries de villages, etc.).
Un cas exceptionnel dans la presse régionale d'alors !
Un cas exceptionnel dans la presse régionale d'alors !
Ensuite,
en 1981, ce sera au tour dEdmond Volponi de prendre le relais avec
changement de ligne éditoriale. Et donc, la date de mon départ vers la
direction de l 'ODICE (la com' districale et municipale avec une radio à
succès local - RCVL-, un mensuel - le journal du Comtat -, et même une
petite « télé » avant la lettre). Il décidera même de lancer,
parallèlement, une édition plus citadine sur Avignon baptisée... Le
Citadin.
Le Comtadin et Le Citadin obtiendront le prix très prisé de
"meilleur hebdomadaire régional" (dans le milieu de la presse ne
disait-on pas que cet hebdo était le "Canard Enchaîné" local !)
En 1996, Yves Rousset Rouard, producteur de cinéma et homme politique, rachète le titre pour le revendre, début 2000, au groupe La Provence : le prix à payer pour la rédaction fut le licenciement de tous ses journalistes professionnels (dont Annick Bassotti).
Le
groupe La Provence se sépare à son tour du titre en 2006, en le vendant
à son actuel propriétaire, le groupe Riccobono, qui gère 5 journaux
hebdomadaires et un périodique télévisions locales dans le grand
sud-est.
En janvier 2013, c'est le retour du « Comtadin » dans ses
terres...comtadines.
Tout d'abord pour écouter les propos des lecteurs,
qui aimeraient plus de nouvelles du Comtat, mais aussi parce que,
partout en France, les hebdomadaires régionaux sont organisés autour
d'une ville-centre et des villages qui sont autour d'elle.
« Le
Comtadin » avait succédé au « Ventoux », vieil hebdomadaire de droite
né en 1909, plutôt maréchaliste et collaborateur, pendant la dernière
guerre.
La collection de la Bibliothèque Inguimbertine en fait
clairement état.
Avant lui, « le journal du Mont-Ventoux » semble
attester une antériorité aux deux précités ci-dessus mais rien ne l'a
prouvé jusque là.
Jean-Pierre Chabanne""""
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire