OUVRIR LES YEUX

« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. » Chamfort

vendredi 25 avril 2014

Merci à Natacha Polony pour son article du Figaro "La France Reine de la laideur et de l'aberration économique"



Un article riche de vérités...que nous vous invitons à lire tant il est porteur de notre désespérance.

et nous remercions Natacha Polony  d'avoir si bien décrit ce que la majorité d'entre nous ressent face aux Mammouths de la grande distribution  dont l'ambition est de servir d'abord ses propres intérêts  au détriment du tissu économique des  Centre Villes et de ses  vecteurs de sociabilité.  Les Élus  qu'ils soient de droite ou de gauche seraient ils complices ? 
Le RBM   Hervé de  Lépinau  avait dans sa campagne électorale  dénonçait le projet de zone commerciale des Croisières avec ses emplois précaires. Il préférait une zone artisanale-petite industrie porteuse d'emplois plus rémunérés  afin d'augmenter le nombre de foyers fiscaux.. car Carpentras est devenue une ville pauvre!!.

 Le socialiste  Francis Adolphe, réélu Maire de Carpentras  grâce au vote communautaire et au  maintien (13% des voix au second tour)  du Député Ump Aubert, est nous le savons tous, un ferveur défenseur de ce projet . Pourquoi tant d'empressement??? Pourquoi le choix de la financière Duval?
 Sa fonction de Président de la Cove, élu là aussi  avec l'aval de certains élus de droite,  va peser encore plus dans  l'élaboration de ce projet.  Francis Adolphe sera le fossoyeur, l'exterminateur des commerçants du Centre Ville de Carpentras et de l'enlaidissement des abords de la Ville. Que St Siffrein l'éclaire pour qu'il fasse marche arrière..... et prenne de la hauteur...nous lui en serions gré. A défaut de devenir un saint qu'il lise cet article.

 Nous nous étions déjà inquiétés  de la "laiditude" envahissant les abords de  Carpentras et de certains villages du Comtat Venaissin  défigurés par des panneaux publicitaires de plus en plus nombreux et criards y compris sur la route approchant  notre  unique Totem Ventoux  dont, entre autres, une pancarte géante nous invitant à aller danser dans une boite de nuit  à Monteux!!!.  Si des mesures ne sont pas prises pour stopper cette inflation  de Publicité, notre Ville et nos villages du Comtat Venaissin, perdront tout attrait touristique ... mais cela n'a pas l'air d'offusquer certains Maires de la Cove.    Sans parler de Carpentras  défigurée  qui voit son identité diluée, bariolée. L'entrée  de Mazan en venant de Carpentras est ..une horreur... et ne doit surtout pas servir d'exemple!  Les maires auraient-ils d'autres intérêts  que celui de la beauté de nos villes et le bien être de ses habitants....????DP

"""La France reine de la laideur et de l’aberration économique
Le Figaro du 19 avril 2014
Natacha Polony

Qui n’a jamais été effaré, à l’abord d’une ville, de cette succession de blockhaus aux couleurs criardes, de ces panneaux à perte de vue, de ces parkings aux dimensions soviétiques ? Qui ne s’est jamais senti agressé par ces publicités hurlant leurs slogans en lettres disproportionnées ?
Qui, alors, n’a jamais songé que l’Occident, en ce XXIe siècle, avait inventé un nouveau genre d’univers concentrationnaire, d’autant plus dangereux que l’enfermement y est volontaire ?

Les privilégiés qui peuvent s’échapper de leur pays défiguré auront sans doute remarqué que ni l’Italie ni l’Espagne ne subissent cette agression dont le « plus beau pays du monde », le pays aux 80 millions de touristes, s’accommode sans plus de protestations. Ah si, à chaque nouvelle implantation, une association de riverains tente un baroud d’honneur, fait valoir la survie des commerces locaux, la qualité de vie, l’esthétique… Peine perdue. Dans le sud de la France, dans ce pays de Giono, de Pagnol, de Mistral, l’horreur est un mode de vie. Manosque, ville martyre. Mais le constat vaut partout ailleurs. Quel lecteur de ces lignes, s’il vit dans une commune de moins de 30 000 habitants, n’a eu vent du projet de construction d’une nouvelle grande surface dans son secteur ?

Le bassin d’Avignon compte 250 000 habitants. Son offre de grandes surfaces équivaut à celle d’une ville de 600 000 habitants. Et les achats de foncier se poursuivent. Autour de Carpentras, ville de 30 000 habitants qui compte déjà tout ce qu’il faut d’enseignes diverses et de laideur urbaine, on vit avec le projet d’un nouvel hypermarché et d’une galerie marchande. Pendant ce temps, le centre-ville se désertifie, les commerces ferment, et l’ambiance s’assombrit.
Dans toute la France, plus de 50 grandes surfaces sont actuellement en construction, au point que la surface commerciale augmente tous les ans de plus de 3 %, alors que la consommation évolue à moins de 1 %. Et l’équivalent d’un département entier recouvert de goudron en l’espace de dix ans, pour les routes et les parkings. Dans la colère que les Français ont exprimée aux élections municipales, sans doute y avait-il un peu de cette impuissance face à la dégradation inexorable de leur cadre de vie.

Mais ce sont des emplois, rétorquera-t-on, de l’activité, de la croissance ! C’est en général l’argument des maires qui se laissent convaincre de s’ouvrir à cette merveilleuse modernité. Passons sur les éléments qui peuvent faire basculer leur décision, financement d’une route d’accès ou d’un rond-point, quand on ne soupçonne pas quelque proposition moins avouable. Au nom de l’emploi, donc. Mais à ce compte-là, la France devrait manquer de main-d’œuvre !


Précisons donc qu’au titre du crédit impôt compétitivité emploi, Auchan aurait touché quelque 25 millions d’euros. Carrefour, lui, s’est fait rembourser 125 millions. Pour la création d’emplois non délocalisables, non soumis à la concurrence internationale, et dont 40 % sont des emplois précaires. Pour le dire autrement, le choix de la France est de favoriser un système qui détruit son urbanisme, sa qualité de vie, son agriculture, ses emplois de proximité (trois emplois détruits pour un emploi créé dans la grande distribution), au profit d’emplois non qualifiés, précaires et générateurs d’une frustration immense.

Le choix de la France, mais pas le choix de ses citoyens. Car tel est le paradoxe : ce phénomène d’enlaidissement généralisé et de désertification des centres-villes est partout dénoncé. 8 % de vacance de commerces dans les villes françaises,
plus de 10 % dans certaines villes comme Béziers ou Perpignan. Quiconque y verrait un lien avec le vote de ces villes aux élections municipales n’aurait sans doute pas complètement tort.

Dans le sentiment de désespérance qui frappe de nombreux Français, dans la crise identitaire qui les mine, il entre pour une part l’impression que ce qui faisait la beauté de leur cadre de vie, le cœur de leur sociabilité, est en train de disparaître. S’en inquiéter ne relève plus d’une coupable nostalgie pour un monde révolu, d’un manque de sensibilité aux merveilles de la modernité et d’un refus obtus de considérer les nécessités économiques, mais du minimum de responsabilité politique pour qui veut éviter le chaos idéologique.""""

(les mises en évidence de certaines phrases  relève de notre responsabilité )

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour sous un ciel « gris »

A méditer “ Notre passé et notre avenir sont solidaires. Nous vivons en notre race et notre race vit en nous » Gérard de Nerval (Aurélia)
Rappel : pendant des années la gestion UMPS de la communauté d’agglo de Béziers sait faite « sous la table » !
Cette communauté représente à peu près : 111 000 habitants (pour 11 villes) dont 72 000 pour la seule ville de Béziers !
Béziers est c’est normale–participe –financièrement à la plus grosse part des besoins de la communauté d’agglo !!Mais il y a eu l’élection municipale et la nomination de Robert MENART au fauteuil de premier magistrat de la ville ! Alors ???? Ce qui était tout à fait « normale-sous la table UMPS » hier devient frappé d’opprobre aujourd’hui -puisque le nouveau maire de Béziers ne veut pas passer « sous la table »et puis nous le savons bien L’UMPS et le système PRO-EUROPEEN -veut punir les Biterrois- d’avoir pour le système « mal votés » !!
Nous disons « bravo » à Robert MENART !!Les électeurs Biterrois doivent entre respectés et vous êtes là pour les faire respecter ! Chiche –Le respect des Biterrois c’est aussi d'aller jusqu’au bout –laissez donc l’agglo se « démerder » sans Béziers !!!L’agglo ne tiendra pas 6 mois !


Le nouveau maire de Béziers n'accepte pas le sort qui lui est réservé.
Robert Ménard est formel : Béziers va entamer les démarches administratives pour sortir de la communauté d'Agglomération Béziers Méditerranée. Le nouveau maire de la ville ne digère pas les alliances qui l'ont privé de la présidence de la collectivité et encore moins de voir aujourd'hui son nouveau patron, Frédéric Lacas, lui refuser la première vice-présidence.
Ce vendredi, lors d'un point presse, le premier magistrat a annoncé solennellement : "J'ai décidé de tout mettre en œuvre pour faire sortir notre ville de la communauté d'Agglomération qui agit contre l’intérêt des Biterrois."
"Pour qui se prennent-ils?"
Frédéric Lacas aurait refusé la première vice-présidence à Robert Ménard ainsi que les délégations aux Finances, à l'Eau et aux Ordures, voulues par le maire de Béziers. "Seuls" la deuxième vice-présidence et le Logement lui auraient été proposés. Bien trop insuffisant pour Robert Ménard : "Mais pour qui se prennent-ils ? ils vont porter la responsabilité de ce qu'ils ont fait et mesurer ce qui leur en coûte, pas de nous isoler, mais de s'isoler de Béziers. C'est Béziers qui représente la part majeure de la richesse de l'Agglo."
Reste que la sortie d'une agglomération ne semble pas aussi simple que cela mais Robert Ménard l'affirme "la loi nous le permet".
A la tête de l'Agglo, Frédéric Lacas, maire de Sérignan, reste pour l'heure silencieux et attend le conseil communautaire de lundi pour s'exprimer. Le vote des vice-présidences et délégations est à l'ordre du jour.