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mardi 15 juillet 2014

Ratatouille sénatoriale en Vaucluse...

Sénatoriales en Vaucluse : tous sur le pied d'une guerre incertaine

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Les conseils municipaux ont changé
Pour être complet, on rappellera que la situation politique n'est plus celle de 2004. Les municipales sont en effet passées par là, amenant, avec les résultats que l'on sait, une cohorte de nouveaux grands électeurs. Ainsi, si les socialistes n'ont globalement pas fait meilleure figure dans le Vaucluse que dans le reste du pays, ceux-ci ont tout de même gagné Avignon et conservé Carpentras (conquis par la gauche en 2008). Mais surtout, le FN est entré massivement au sein des conseils municipaux, apportant ses grands électeurs, "une centaine sur le papier", dixit Philippe Lottiaux.
Sauver les sénateurs UMP
On pourra comprendre, à l'éclairage de l'ensemble de ces paramètres que certains, au sein de l'UMP, ne sont pas forcément rassurés sur l'avenir de leurs représentants au Sénat.
Avec le scrutin de liste alternant hommes-femmes, pour que MM. Milon et Dufaut retrouvent le Palais du Luxembourg, il faudrait en effet que l'UMP décroche les trois sièges. Et ça, c'est loin d'être gagné. De plus, qui des deux sénateurs, dans ces conditions, accepterait de se retrouver en 3e position ? Aucun des deux, bien évidemment. C'est pour cela que l'UMP a trouvé une solution qui évitera bien des déchirements dans un parti qui n'a pas besoin de ça en ce moment : il y aura forcément deux listes, chacune conduite par l'un des deux sortants.
Ce n'est pas tout. S'ils veulent être sûrs de ne pas laisser l'un des deux postulants sur le carreau, les grands électeurs de la famille UMP ont tout intérêt à ne pas se ruer comme un seul homme sur l'une des listes, mais devront se répartir le plus harmonieusement possible sur les deux qui seront en lice.
Dans ces drôles d'attelages, Alain Milon a trouvé un accord avec l'UDI : le maire de Valréas devrait figurer en 5e position sur la liste. Quant à Alain Dufaut, il a enfourché le cheval de bataille "du tripatouillage électoral".
Le désamour entre le Fn et les bompard complique la donne
L'union entre le FN et la Ligue du Sud aurait sans doute assuré au Vaucluse d'avoir un sénateur d'extrême-droite. Mais la donne a changé. Jacques Bompard voulait imposer son épouse en tête de la liste d'union, mais le manque de représentativité de ce microparti à l'échelle du département et a fortiori aux quatre coins de la France, n'a pas incité le FN à poursuivre la discussion. Pour autant, même si l'idée d'emporter un siège au Sénat semble s'éloigner pour la tête de liste Philippe Lottiaux (conseiller municipal d'opposition à Avignon, il est arrivé en tête au soir du 1er tour des municipales), il fera tout de même campagne : "Si on ne présente pas un candidat en Vaucluse, vu les scores, on se présente nulle part ailleurs". La liste devait d'ailleurs être validée hier soir. Hervé de Lépineau, élu d'opposition à Carpentras, ou Joris Hébrard, maire du Pontet compteraient parmis les élus légitimes pour l'accompagner. De son côté, la Ligue du Sud a annoncé la candidature de Marie-Claude Bompard, maire de Bollène, laquelle pourrait espérer la cinquantaine de voix à moins que le parti surtout implanté dans le Haut Vaucluse ne s'allie au RPF en la personne de François Vaute, élu d'opposition à Avignon et déjà candidat.




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