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« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. » Chamfort

lundi 15 avril 2013

Coup de projecteur sur les Municipales de Carpentras par le journal " Le Monde" le 11 avril 2013

 Le journaliste du Monde  semble bien renseigné et dépeint  parfaitement  l'ambiance. 
Vérités pour certains, mensonges pour d'autres..l'occasion de  rappeler certains faits, vous faire votre propre opinion .  

On se demande comment tout ce "beau "monde pourrait faire une liste commune de droite , c'est un Dallas Carpentrassien, avec des "je t'aime, moi non plus" Ni avec toi, ni sans toi'  pousse toi que je m'y mette"  

Pour ceux qui ne l'ont pas lu


La machine à perdre fonctionne à plein régime à Carpentras. A moins d'un an du prochain scrutin municipal, on ne compte plus les coups bas, trahisons et règlements de comptes à droite comme à gauche. Et c'est le candidat Front national qui sourit.

Hervé de Lépinau, soutenu par le FN, sirote un café à la table d'un bar avec vue sur l'hôtel de ville. Il s'imagine déjà en train de récolter les fruits électoraux de la discorde. La victoire de Marion Maréchal-Le Pen dans la circonscription de Carpentras Sud, lors des élections législatives de 2012, a ouvert l'appétit du FN pour les municipales. "Sur ce territoire, le FN a gagné un visage, et un visage agréable, celui de Marion. Avec elle, nous pouvons gagner Sorgues, Bédarrides et évidemment Carpentras", avance M. de Lépinau.

A quelques mètres de là, Francis Adolphe, maire socialiste de Carpentras, grimpe quatre à quatre les marches qui mènent à son cabinet. "Je suis bien ici, je veux continuer", lance-t-il en guise de candidature à sa propre succession. "Mais ça va être chaud ! Tout le monde veut la place", concède-t-il.

La place, cet ancien producteur de spectacles la doit pour une bonne part à ses adversaires. En 2008, la droite était partie en campagne la fleur au fusil, certaine de sa victoire. "Cela fait des décennies que l'UDF, le RPR puis l'UMP font entre 65% et 70%", rappelle Jean-Claude Andrieu, ancien maire UMP de la ville, battu en 2008. Sur un territoire où le PS ne fait habituellement que de la figuration, les ambitions s'étaient multipliées à droite.

A l'UMP "LE COUP D'APRÈS C'EST MAINTENANT"

Au second tour, M. Andrieu avait affronté M. Adolphe, candidat d'union de la gauche. Mais Patrick Bassot, candidat Front national, et Jean-Luc Becker, ancien premier adjoint du maire sortant, à la tête d'une liste dissidente divers droite, s'étaient invités à une imprévisible quadrangulaire. Avec moins de 40 % des suffrages exprimés et quelques centaines de voix d'avance, le candidat PS avait terminé en tête. "M. Becker s'est maintenu sans aucun espoir de victoire. Il voulait simplement ma mort politique pour jouer le coup d'après. Et le coup d'après, c'est maintenant", analyse l'ancien maire.


Comme en 2008, les candidatures ne manquent pas pour 2014. Afin d'esquiver les batailles intestines, l'UMP Vaucluse, par la voix de son président, l'ancien député Droite populaire Jean-Michel Ferrand, a décidé que "le mieux placé prendra la tête, les autres pourront se ranger derrière".

"PRÊT À ME  MARIER AVEC TOUT LE MONDE"


Le jeune député UMP Julien Aubert se verrait bien incarner cette figure d'union et la relève dynamique d'une droite déchirée et vieillissante. "Contre la gauche et le Front national, s'il faut aller au casse-pipe, j'irai sabre au clair, lâche-t-il, enthousiaste. Il faut juste s'assurer que la droite de Carpentras sera bien derrière moi."

"Hors de question", riposte M. Becker, qui n'imagine pas avoir passé cinq années sur les bancs de l'opposition municipale pour se faire souffler la première place à l'heure d'entrer en piste. "Avec ou sans l'investiture de l'UMP, je suis candidat. Aubert a débarqué à Carpentras il y a un an pour se trouver un fief. C'est fait, et on l'a aidé. D'ici, nous le voyons beaucoup s'agiter sur les bancs de l'Assemblée nationale, mais ce n'est qu'un apparatchik politique et parisien. Pas ce dont la ville à besoin", claque M. Becker.

Julien Aubert esquive les tacles de sa famille politique : "Tous les argumentaires sur la pureté de la race vauclusienne commencent à me les briser menu. Pour faire gagner la droite à Carpentras, je suis prêt à me marier avec tout le monde, mais pas pour qu'on me refile une MST", rétorque le jeune parlementaire. Antoine Laval, ancien conseiller municipal et également candidat, modère l'exaspération affichée : "En débarquant à Carpentras, Aubert m'a dit que "l'UMP local, c'est comme l'Afghanistan, en pire". Il savait parfaitement où il mettait les pieds."


LE TOHU-BOHU DU PS

Le patron de l'UMP départemental, M. Ferrand, se voit également comme un recours pour mettre fin aux divisions locales... "Ferrand ne comprend pas qu'il est en fin de course", renvoie sèchement M. Becker, prêt à en découdre.

Au capharnaüm de l'UMP carpentrassienne répond le tohu-bohu du Parti socialiste. La victoire de Mme Maréchal-Le Pen lors des législatives de 2012 a laissé de profondes cicatrices sur l'équipe municipale. La députée frontiste doit partiellement sa victoire à la candidate socialiste, Catherine Arkilovitch. Arrivée en troisième position à l'issue du premier tour, celle-ci a fait le choix de se maintenir, malgré les"Mme Arkilovitch a tenté d'être députée à tout prix, sans prendre en compte les conséquences locales de son pari. Elle a échoué et elle a quitté la ville. Les élus locaux, eux, sont toujours là. Nous portons la croix d'avoir une députée frontiste pour nous représenter à l'Assemblée nationale", sommations des dirigeants du PS et du maire de Carpentras.
Depuis lors, la gauche locale est divisée entre les partisans du maintien et ceux du désistement en faveur du candidat UMP.  regrette M. Adolphe.
  "Adolphe m'attrape par les testicules, cherche une altercation. J'ai quitté la mairie le pantalon déchiré"

Le 11 juin 2012, lendemain du premier tour législatif, le maire convoque son premier adjoint, Farid Faryssy, qui encourage la candidate à se maintenir. Il lui rappelle les consignes de Solférino : "Faire lâcher Arkilovitch." Le ton monte entre les deux hommes :, affirme M. Faryssy. L'histoire fait s'esclaffer la ville. "Une affabulation", répond le maire qui, quelques semaines plus tard, retire ses responsabilités à son adjoint, justifiant qu'"il ne suivait pas ses dossiers". M. Faryssy, ancien secrétaire de la section PS de Carpentras, ne digère pas son éviction et mène campagne contre le maire : "La seule chance de victoire pour la gauche à Carpentras, c'est que le sortant se retire."
L'épilogue, l'UMP Andrieu le voit se profiler : "Si nous partons divisés, comme en 2008, nous vivrons le même trip, mais ce n'est pas au PS que nous ouvrirons un boulevard, mais au FN." 
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1 commentaire:

anonyme assumé et libre a dit…

http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/sept-francais-sur-10-n-ont-pas-confiance-dans-les-politiciens-835307#xtor=EPR-226