OUVRIR LES YEUX

« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. » Chamfort

jeudi 24 avril 2008

LA DETTE

De toutes les façons, on doit de l’argent.
On en est là. Les créanciers ne sont pas à nos portes, mais on paie les intérêts sans rembourser la dette.

Qui accepterait de payer une maison sans l’obtenir à la fin des échéances ? Personne. Ou bien cela s’appelle « location ». Mais personne non plus ne veut être locataire. La location est trop chère, presque aussi chère que l’achat. Il faudrait travailler plus pour gagner plus et rembourser sans louer. Mais personne ne veut non plus.

Alors on regarde ceux qui gagnent plus. On voudrait les faire payer pour nous, leur confisquer leur argent, leurs avantages, leurs acquis.
Mais ils ne veulent pas non plus.
Ils veulent profiter de ce qu’ils ont et c’est bien normal après tout, puisqu’ils pensent qu’ils sont les seuls à payer pour les autres.

Alors on paie tous un peu. Sans toujours rembourser la dette. Les intérêts seulement mais comme si nous étions propriétaires. Je l’ai déjà dit.
Quand rien ne nous appartient plus vraiment.

La France est louée aux français
.

A qui ? On ne sait pas non plus à qui on paie. Personne ne le dit. Mais ce serait très ennuyeux si on venait tout nous prendre en nous disant : « ce n’est pas à vous, c’est à nous. » Alors nous ne serions même plus locataire et personne n’aurait plus rien. Sauf eux.

Ils nous donneraient peut-être des tickets pour manger, comme après la guerre. Je n’en suis pas si sûr. Par contre je pense qu’ils garderaient ceux qui travaillent ou qui en ont l’habitude. Ceux qui produisent des richesses. Ils réorganiseraient la fonction publique et feraient en sorte qu’elle soit rentable. Les fonctionnaires seraient beaucoup moins nombreux et il est probable qu’ils ne seraient pas tous français. Je ne sais pas pourquoi mais c’est assez logique. Vous diriez probablement la même chose.

Ne feriez vous pas la même chose si on vous devait de l’argent ? Le problème, c’est que nous ne le savons pas assez mais eux le savent et vivent de nos intérêts.

C’est vivre à crédit, je le redis, de devoir de l’argent à l’inconnu. Il faut bien commencer à se poser des questions, à trouver des solutions.

Ce n’est pas le choix de tous mais Sarko essaie.
On ne comprend pas tout très bien.
On voudrait que cela arrive vite. Qu’il parte ou qu’il reste, dans quatre ans, il faudra de toute façon continuer après. Pour ne plus avoir à payer notre existence à crédit, de locataires à vie. Pour ne plus vivre sans savoir à qui on paie cet étrange crédit.
Sans se culpabiliser sans cesse sur la responsabilité forcément de l’autre.
Pour comprendre ensemble.

Ce serait déjà mieux. Signé : " Modérato".

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